%0 Conference Proceedings %A Lequin, Mathilde %A Colard, Thomas %A Colombo, Antony %A Heuzé, Yann %A Le Cabec, Adeline %A Remy, Floriane %A Schuh, Alexandra %+ Department of Human Origins, Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology, Max Planck Society %T Quelle place pour la biologie du développement dans la paléoanthropologie ? : %G fra %U https://hdl.handle.net/21.11116/0000-000E-1949-5 %R 10.4000/bmsap.13073 %D 2024 %Z Review method: peer-reviewed %B Annual Meeting of the Société d'Anthropologie de Paris %Z date of event: 2024-01-24 - 2024-01-26 %X La connaissance des processus développementaux chez les hominines a connu des avancées significatives dans la période récente. Cela a été permis par l’étude d’un nombre croissant de sujets immatures, le progrès des techniques d’analyse et des modèles comparatifs, mais aussi l’utilisation de concepts et méthodes issus de la biologie du développement. Cette communication propose une réflexion sur l’intégration de la biologie du développement dans la paléoanthropologie, avec un triple objectif : 1) Clarifier les différentes manières de comprendre ce qu’est le développement, en termes de génétique, d’adaptation fonctionnelle, de plasticité phénotypique ou encore d’histoire de vie ; 2) Réfléchir aux spécificités du matériel d’étude disponible pour retracer le développement des hominines : tandis que la biologie du développement se fonde principalement sur le développement in utero, la paléoanthropologie étudie le développement postnatal, documenté par des restes fossiles, souvent incomplets et détériorés. Parce qu’elle travaille à partir d’instantanés dans des trajectoires de développement, mais aussi parce qu’elle s’inscrit dans le temps long de la macroévolution, nous montrerons que la paléoanthropologie apporte une contribution originale à la biologie du développement ; 3) Mettre en évidence les implications de cette connaissance plus fine des processus développementaux sur l’interprétation de la variation phénotypique dans le registre fossile. Nous discuterons la pertinence de réviser le cadre théorique hérité de la synthèse moderne, dans lequel toutes les variations morphologiques pourraient être expliquées par la sélection naturelle. Nous examinerons enfin les apports d’une "synthèse évolutionnaire étendue", accordant une place plus importante aux contraintes et biais développementaux, ainsi qu’à leur rôle dans l’évolution. %J Bulletins et mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris BMSAP %V 36 %N Suppl %@ 0037-8984